Savez-vous que l'Ancien Empire égyptien qui construisit les pyramides s'est effondré lors d'un changment climatique? Que l'ère des dinosaures ou que des simulations de l'atmophère martienne peuvent nous fournir de précieux renseignements sur la façon dont les climats vont évoluer? Que de la viande artificielle pourrait nous permettre de lutter contre le réchauffement climatique? Si vous voulez en découvrir plus là-dessus ainsi que sur beaucoup d'autres sujets, je vous propose mon livre Climats du futur: une fascinante enquête au coeur de la communauté scientifique pour seulement 2,99 euros chez Amazon que vous pourrez lire immédiatemment avec Kindle. Pour y accéder il suffit de cliquer sur ce lien. Le changement climatique est une des plus importantes questions que notre civilisation devra adresser durant ce siècle. Il aura des répercussions majeures sur notre avenir que ce soit au niveau strétégique, militaire ou encore du sytème économique. Quelque soit votre domaine d'expertise vous ne voulez donc pas passer à côté de ces informations étonnantes.


mardi 30 septembre 2008

De la viande artificielle pour lutter contre l'effet de serre?


D’un groupe d’artistes créant des œuvres semi-vivantes à de la viande artificielle pour diminuer le réchauffement planétaire, il peut n’y avoir qu’un pas ! Départ pour une étonnante histoire … qui pourrait bien tous nous concerner dans quelques années.

De tout temps les artistes se sont inspirés des plantes et des animaux pour créer leurs œuvres. Pourtant un nouveau pas a été franchi et l’art utilise aujourd’hui parfois le concours de la nature. Un des cas les plus connus est celui du français Hubert Duprat qui met à disposition d' insectes de l’or ainsi que des pierres précieuses tels des diamants, des perles ou des saphirs. Les arthropodes vont les assembler pour créer des cocons, de véritables merveilles !



Pour voir un film montrant comment les insectes fabriquent ces structures.

Les avancées de la science et de la technologie permettent d’entrevoir des possibilités étonnantes pour l’art utilisant le vivant. Ainsi, certains veulent se servir de la génétique pour créer de nouvelles espèces qu’ils ont imaginées. Si ce projet n’a pas encore été concrétisé, d’autres tout aussi bizarres on été menés à bien. Par exemple des artistes génèrent des œuvres qu’ils qualifient de semi-vivantes. C’est le cas d’un groupe créé en 2000, connu sous le nom de Symbiotic A, localisé dans un laboratoire de l’University of Western Australia (université de l’Australie de l’ouest). Comment font-ils ?
Les cultures de cellules
A partir des années 1860 des scientifiques vont sortir des organes de corps et les plonger dans des solutions afin qu’ils continuent à fonctionner. On peut alors voir des cœurs battre à l’intérieur de récipients en verre. Ces expériences ouvrirent la voie à d’autres recherches : les cultures de cellules. Les animaux sont constitués à l’échelle microscopique de cellules, les briques vivantes avec lesquelles les organismes sont construits. Des cellules isolées d’un être et mises dans des conditions qui leur conviennent (présentant entre autres un apport de nourriture) vont se multiplier. Un cas particulier est celui des cellules cancéreuses, qui vont être immortelles. De plus, contrairement aux autres cellules, elles ne vont pas arrêter leur croissance après avoir occupé la surface qui est mise à leur disposition mais vont continuer à proliférer en hauteur. On peut ainsi voir sortir ces cellules de leur bocal dans le but de coloniser d’autres endroits. Une telle souche de cellules va être mise en place en 1951. Elle est nommée HeLa, une abréviation pour Henrietta Lack, une citoyenne des Etats-Unis sur laquelle ces cellules ont été prélevées avant qu’elle ne décède des suites d’un cancer.
Henritta Lack






Depuis, ces cellules existent dans de nombreux laboratoires autour du monde. Leur masse totale excède actuellement celle du corps d’Henrietta Lack, qui fut enterré il y a plus d’un demi-siècle ! Ces cellules vont d’ailleurs régulièrement contaminer d’autres cultures de cellules. Etant cancéreuses, elles vont même parfois tellement se multiplier qu’elles vont prendre la place d’autres sans que les chercheurs ne s’en rendent compte immédiatement.

Réalisation en chair durant sa confection dans le laboratoire de Symbiotic A.

Mais revenons à nos artistes. Exploitant les connaissances accumulées par la science durant ces expériences, ils vont également cultiver des cellules, mais en utilisant des guides afin qu’elles poussent en remplissant des formes prédéfinies. Ils vont ainsi par exemple réaliser une œuvre représentant une oreille humaine.


D’autres travaux utilisant le même mode opératoire vont voir le jour, comme des poupées de viande.









Détail d’une des poupées.












Un autre intérêt de cette méthode et de pouvoir par exemple créer de la chair de grenouille, sans avoir besoin de la tuer ; il suffit de prélever quelques cellules sur l’amphibien et de les mettre en culture. Ces artistes vont ensuite manger le résultat.

Cette photographie montre la salle à manger où des membres de Symbiotic A ont, au cours d’un ‘’festin’’, mangé de la viande artificielle de grenouille. Le signe sur la porte est un sigle international mettant en garde contre des substances, dérivées d’organismes, potentiellement dangereuses.
Quelle est le rapport de ceci avec la climatologie ? A priori, il n’y en a pas sauf que… des scientifiques ont vu dans ce genre de repas bien particuliers un moyen de lutter contre l’effet de serre ! Comment ? En créant de la viande artificielle, suivant le mode utilisé par ce groupe, mais de façon industrielle. En effet, un rapport de l’Organisation des Nations Unies, rédigé par la Food and Agricultural Organisation (organisation de l’alimentation et de l’agriculture) aux Etats-Unis arrive à la conclusion que l’agriculture est responsable de 18% des gaz à effet de serre. Les vaches auraient par rapport à ceci la plus grosse responsabilité, de par le fait qu’elles éructent ! En le faisant, elles libèrent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. En plus, la consommation de viande pourrait doubler d’ici 2050. Certains scientifiques pensent donc que remplacer le bétail par de la viande artificielle serait un moyen de limiter le réchauffement planétaire.
Différents projets scientifiques ont actuellement comme but la fabrication de viande de laboratoire pour l’alimentation humaine (voir par exemple le site en anglais de New Harvest).
Alors, mangerons-nous dans quelques années une telle nourriture? Après les OGM, ce n’est pas impossible… 
                                                               Gaëtan Dübler

1 commentaire:

Anonyme a dit…

This is very interesting, You're a very skilled blogger. I've joined your feed and look forward to seeking more of your magnificent post. Also, I've shared your website in my social networks!